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Qu'est-ce qu'une espèce invasive ?

 

"Une espèce exotique envahissante (EEE) est une espèce (animale ou végétale) exotique (allochtone, non indigène) dont l’introduction par l’homme (volontaire ou fortuite) sur un territoire menace les écosystèmes, les habitats ou les espèces indigènes avec des conséquences écologiques, économiques et sanitaires négatives. Le danger de ce type d’espèce est qu’elle accapare une part trop importante des ressources dont les espèces indigènes ont besoin pour survivre, ou qu’elle se nourrisse directement des espèces indigènes. Les espèces exotiques envahissantes sont aujourd’hui considérées comme l’une des plus grande menace pour la biodiversité."

Définition du Ministère de l'Ecologie et du Développement Durable

Comment une espèce peut-elle envahir un milieu ?

Il existe deux méthodes possibles d'introduction pour une espèce invasive:

     -Une méthode d'introduction volontaire

     -Une méthode d'introduction involontaire ou accidentelle

 

L'introduction volontaire d'une espèce invasive est le fait de l'homme qui a favorisé l'introduction de certaines espèces depuis son milieu de vie d'origine, et cela pour diverses raisons:

     - La nostalgie

     - Les rites religieux

     - Améliorer ses conditions de vie

     - L'importation d'animaux de compagnie

     - La collecte de trophées exotiques

     - La lutte biologique

     - Des expériences philosophiques

 

L'introduction involontaire (ou accidentelle) d'une espèce invasive est due a des phénomènes naturels ou à une action involontaire de l'homme:

     - Transport sur les coques ou dans les ballastes des navires

     - Dans les chargements de nourritures exotiques

     - Fuites accidentelles d'animaux d'élevage ou de captivité

     - Par le biais d'un hôte qui lui a été introduit volontairement

     - Suite à la réalisation d'ouvrages humains (ouverture du canal de Suez par exemple)

     - Par des phénomènes naturels (transport par tornades)

Quels sont les impacts négatifs des espèces invasives ?

les principaux impacts négatifs des espèces invasives sont sur :

 

La biodiversité et l’environnement : Compétition avec les espèces indigènes et érosion de biodiversité (diminution de la richesse spécifique et de la diversité des communautés envahies), uniformisation des habitats naturels, menace pour les biotopes exceptionnels, pour la biodiversité et les espèces rares. Modification de la structure, de la composition et du fonctionnement des écosystèmes et plus particulièrement les cycles biogéochimiques. Augmentent l’inflammabilité des écosystème.

 

La santé et la sécurité humaine : Brûlures cutanées, allergies oculaires et respiratoires évoluant vers l'asthme dans certains cas.

 

L'économie: les EEE coûtent en moyenne 38 millions d’Euros par an en France à la fois en termes de dépenses et les coûts de gestion (prévention, lutte, restauration des milieux gérés et suivi) et de dommages occasionnés(problèmes de santé publique, diminution des rendements agricoles, diminution de la valeur des fourrages, toxicité de certaines plantes pour les animaux d’élevages, utilisation accrue d’herbicides et de pesticides, pertes sylvicoles, nuisances sur certaines activités humaines et sur le paysage (en particulier sur les activités touristiques).

 

Les moyens de lutte

Prévention et sensibilisation 

Comme le veut ce vieil adage : « il vaut mieux prévenir que guérir ». En effet, l'Union Européenne est d'accord sur le fait qu'il est moins coûteux de lutter contre les introductions que de lutter contre une espèce invasive bien implantée sur le territoire. La meilleure arme est sans conteste la prévention.

Les stratégies de lutte préconisent différentes actions suivant le milieu professionnel visé: par exemple, les vendeurs d'animaux doivent être en mesure de fournir à leurs clients des fiches informatives, mais également de récupérer les animaux dont le propriétaire veux se débarrasser. Il est nécessaire d'interdire ou de réglementer les installations détenant des espèces exotiques potentiellement envahissantes se trouvant à proximité de zones potentiellement vulnérables.

 

Lutte sur le terrain

Suivant l'espèce nous pouvons noter différents moyens d'extermination. Pour la mammafaune, le plus efficace reste le piégeage suivi de l'abattage. Les espèces comestibles devraient être valorisées en tant que telles afin de pousser les citoyens aux prélèvements (exemple de l'Écrevisse de Louisiane ou du Poisson Chat). Les plantes sont difficiles à éradiquer de par leur capacités de diffusion et la persistance des graines dans le sol, même plusieurs années après la disparition des derniers plants. La lutte est longue et difficile.

 

La limitation des introductions d'espèces exotiques envahissantes passe donc par une meilleure connaissance de celles-ci, des moyens d'introduction ainsi que par la prévention et l'information du grand publique.

Une lutte internationale

La Convention relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l’Europe, aussi dite Convention de Berne a émis de nombreuses recommandations relatives aux espèces exotiques envahissantes. Elle met également en place une stratégie européenne relative aux espèces exotiques envahissantes

 

La convention sur la diversité biologique, aussi dite Convention de Rio prévoit que chaque partie contractante « empêche d’introduire, contrôle ou éradique les espèces exotiques qui menacent des écosystèmes, des habitats ou des espèces ». 

 

La Convention sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage, aussi dite convention de Bonn, oblige ses parties à strictement contrôler l’introduction d’espèces exotiques ou de contrôler et d’éliminer celles qui ont déjà été introduites.

 

 

 

 

@2015 par Mélissa,Hervé, Vianney et Pierre | Étudiants en Master 1 Biodiversité de Perpignan | Créé avec Wix.com

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