Anatomie

Carapace : plutôt aplatie et sombre, plastron jaune paille avec des tâches noires.

Tête : pointue et rayée de jaune avec une bande rouge de chaque côté, au niveau des tempes (pour la sous-espèce scripta).

Elle peut atteindre des dimensions importantes (parfois plus de 30cm de carapace) et dépasser les 3Kg.

 

Origine

Vallée du Mississipi, de l'Illinois au Golfe du Mexique (USA)

 

Répartition actuelle en France

Importée, vendue et relâchée en masse dans la nature elle peuple aujourd'hui la quasi totalité des points d'eau calmes du territoire métropolitain.

 

Impacts

L'impact le plus important a lieu dans les zones peuplées de tortues autochtones, principalement sur la cistude d'Europe (Emys orbicularis) et l'émyde lépreuse (Mauremys leprosa). En effet la Trachemys et une grande compétitrice du fait de sa taille et de son agressivité. Elle repousse par exemple les espèces autochtones de leur spots de prise de soleil, leur privant ainsi de l'apport d'ultra-violets nécessaires à la fixation du calcium, très importante pour la physiologie des tortues. Les tortues de "Floride" appauvrissent également les écosystèmes et privent de ce fait les populations naturelles de leur nourriture. La cistude et l'émyde sont des espèces strictement carnivores, se nourrissant par exemple de petits poissons, de têtards ou de larves d'insectes. La tortue de "Floride", elle, est très vorace et opportuniste. Elle peut gober la plupart des petits animaux à la base du régime alimentaire des autres espèces (et pas seulement des autres tortues !) tout en se rabattant sur la végétation lorsque la microfaune se raréfie. Ce qui n'est pas le cas pour les carnivores strictes qui se retrouvent sans proies. Nous pouvons également parler des zoonoses, ou maladies transmises d'une espèce animale à une autre. En effet, en 2015, le CEFREM de Perpignan a prouvé qu'il était possible pour les parasites de Trachemys scripta d'infester les cistudes et les émydes, leur causant de graves dégâts étant donné qu'elles n'ont jamais été en contact avec ceux-ci et n'ont donc aucun moyen de s'en protéger.

 

Moyens de lutte

Le premier levier sur lequel on peut appuyer est l'interdiction de l'importation et de la vente de tortues dites de Floride en Europe. Grâce à des association de protection de la nature comme la Société Herpétologique de France c'est chose faite depuis 1997 par le règlement communautaire CE338/97. Il est par ailleurs interdit de relâcher des individus dans la nature, tout individu retrouvé ne devant pas être remis à l'eau. C'est malheureusement la seule chose que nous pouvons faire actuellement, la stérilisation des nids étant onéreuse